Écriture — Jeu
J’aime le jeu sous toutes ses formes ou presque, et le jeu a été assez gentil pour me le rendre.
Il m’a ainsi permis de créer en 2015 mon propre jeu sous licence Assassin’s Creed (fameux jeu vidéo) aux éditions Marabout, auquel un honnête succès valut une deuxième édition parue en 2019. Un livre en a également été tiré, sous les acclamations de la foule (acclamations feutrées, mais acclamations quand même).
J’ai aussi eu la chance de participer à un projet de jeu vidéo AA, du studio Spiders, dirigé par Jehanne Rousseau : GreedFall, pour lequel j’ai écrit un bon millier de dialogues interactifs, directement dans le moteur du jeu (un moteur maison nommé Silk, pour les curieux). Ayant moi-même poncé la plupart des cRPG sortis depuis trente ans, j’étais plutôt à mon aise quant au concept général et au rendu souhaité, mais j’avais tout à apprendre côté exécution. Et j’ai beaucoup appris, en effet, grâce surtout aux deux quest designers de talent qui m’ont accompagné tout du long, Nicolas Ducart et Thomas Rofidal, et au design director (on dirait directeur du game design en bon français), Sébastien di Ruzza. C’était une expérience fascinante et enrichissante, que j’espère reproduire. Le jeu est sorti en septembre 2019 après trois ans de développement. Il a occupé la première place des ventes sur Steam, première plateforme du domaine au niveau international, pendant quelques temps, ce qui me fit rougir de plaisir. De très nombreuses critiques, dans toutes les langues, sont disponibles sur Internet. Je vous laisse le soin de les trouver, mon humilité naturelle m’interdisant de les partager directement.
Je suis également scénariste et narrative designer (comme on dit dans le métier) pour un certain nombre de gros projets ludiques visant pour la plupart à mettre en valeur notre beau patrimoine, tels que l’Opéra Garnier, le jardin des Tuileries ou encore la région Bretagne, pas toute la région, mais franchement pas loin : vingt-quatre villes ont participé, ce qui fait de ce jeu, le Mystère Abgrall, un projet d’une ampleur inédite, tout à fait unique. Chaque ville dispose de sa petite enquête contenue, qu’on pourra résoudre en toute autonomie, mais toutes ces petites histoires sont reliées par une grande trame régionale qui se dévoile petit à petit. Allez-y, foncez, les villes sont magnifiques. Au pire, vous aurez vu du pays.
J’aimerais beaucoup participer enfin à la création d’un jeu de rôle à l’ancienne, sur table, avec des dés, du papier et des chips, une activité que j’ai beaucoup pratiquée et que je pratique encore, et que ma mère n’a jamais considérée comme une perte de temps, bizarrement. C’est sans doute pour ça qu’elle ne m’a encore rien rapporté, financièrement parlant. Mais je ne désespère pas. (Maman, il est temps !)
